Marc Ferroud

●  Biographie

Se contenter d’appeler “sculptures en fil de fer galvanisé et acier inox” des oeuvres aussi différentes de ce que l’on désigne ordinairement par le mot générique de sculpture me semble en effet aussi absurde que d’appeler encore “sculptures” ce que Marcel Duchamp a nommé les mobiles et les stabiles de Calder.

En me limitant au commentaire de ce que j’ai appelé “l’invention de Marc Ferroud” et en tentant d’expliquer en quoi consistait cette invention, je me suis borné à l’associer à l’air et à la pensée. La dimension du silence, ai-je écrit, lui est aussi nécessaire que l’air.

Quatre ans après, le travail auquel Marc Ferroud a procédé dans sa recherche, que ses sculptures définissent, sans ambiguïté ni confusion, comme une proposition d’agencement nouveau de formes et de structures, m’a incité à forger le terme d’aérotecture pour éclairer de manière appropriée la singulière direction de pensée qui les sous-tend. Si aéro fait bien entendu référence à l’air, tecture vient du terme grec (tektôn) qui désigne l’ouvrier qui participe à la construction architecturale. L’aérotecture évoque ainsi une construction aérienne, où l’air, l’espace, la profondeur, la ligne sont absolument prédominants par rapport à l’importance traditionnellement accordée par les sculpteurs au volume et à la masse.

Extrait de Marc Ferroud et l’aérotecture par Alain Jouffroy, 1996

Marc Ferroud - Sans titre, 2012

Sans titre, 2012
Acier, fil inox. 24 x 56 x 46 cm.